Depuis plus de 15 ans en France, plusieurs hôpitaux accueillent dans leurs services de pédiatrie des équipes de clowns. Il n’est plus nouveau d’affirmer que l’environnement de l’enfant contribue à sa guérison ou aux effets positifs de son traitement. Faire venir des clowns dans un hôpital, c’est aussi affirmer qu’en ce lieu de vie, la culture et l’artistique ont toute leur place.
Pour le clown, intervenir à l’hôpital, lieu de contraintes s’il en est, est un défi de chaque instant : c’est un travail d’équilibriste sur le fil de la transgression qui interroge le milieu hospitalier.
Son ambition est de permettre à l’enfant malade qui subit un traitement, de retrouver son pouvoir d’acteur et de créateur de jeux, et par là, la part de lui-même qui peut agir pour guérir.
- Pour le personnel hospitalier et les parents, la présence des clowns apporte aussi une bouffée d’humour et d’oxygène, et une fenêtre sur la fantaisie dans le monde de l’hôpital.
- La présence des clowns est une source de renouvellement et de dynamisation des relations entre personnel hospitalier, patients et familles.
Un chef de service dansant avec un balai dans un couloir n’est pas une scène quotidienne à l’hôpital. Mais le clown rend ce moment possible en s’adressant aux personnes au-delà de leurs fonctions. Un pied à perfusion devient cheval de cirque, un lit électrique un tapis volant, le public s’envole dans un monde imaginaire à partir de la réalité quotidienne de l’hôpital.