« La démesure du clown représente la vraie mesure de la vie. «
Parce qu’il est « rien de moins » que la doublure cascade officielle de Leonardo DiCaprio ! Enfin… dans ses rêves les plus assumés. Enzo Dicabrio, c’est l’élégance du cinéma… avec la maladresse du clown en prime.
Enzo est un être doué en rien, mais capable de tout. Rebondissant comme une grenouille électrifiée, rien ne lui fait peur. Il aborde la vie avec beaucoup de cœur… mais trébuche dès qu’il faut déclarer sa flamme ou faire son lacet.
Son charme n’égale que sa maladresse.
Il rêve d’être un grand magicien, mais perd systématiquement l’as de pique… et le lapin du chapeau.
Son vrai talent ? Être constamment à l’écoute des petites choses qui donnent naissance à un grand jeu.
Alors, entre deux portes prises dans le nez, Enzo tentera encore et encore un tas de choses hors de sa portée !
En 2012, après cinq ans d’apprentissage du clown, je me suis posé une question simple, mais essentielle : Comment fait-on du clown à l’hôpital ?
Peut-on vraiment utiliser toute la richesse de l’art clownesque dans ce contexte, ou s’agit-il seulement d’une animation déguisée ?
J’ai alors envoyé un mail à Soleil Rouge. On m’a répondu avec bienveillance, en m’expliquant la démarche… quelques mois plus tard, l’association ouvrait une session d’auditions. Je me lance, et me voilà à observer un duo de clowns à l’hôpital.
Ça a été une évidence : c’est ce métier-là que je veux faire.
J’ai vu une liberté immense, une bouffée d’air, une explosion joyeuse du cadre. Le clown était pleinement là, présent, sincère, vivant.
Passer d’une chanson douce et pleine de délicatesse pour un bébé, à une chambre totalement sens dessus dessous pour un ado… relevait, à mes yeux, d’un véritable travail d’équilibriste. Et j’aimais ça.
J’ai eu la chance d’intégrer l’équipe et de passer huit belles années dans les services pédiatriques du CHU de Grenoble, avant de faire une pause de quatre ans.
Et depuis 2025, me revoilà, avec joie, dans l’équipe.
Heureux de pouvoir, à nouveau, mettre à profit ma nullité utile de clown à l’hôpital !
Un rêve un peu fou que tu aimerais réaliser à l’hôpital ?
Installer un vrai camping de clowns à l’hôpital : tentes, chaises pliantes, barbecue imaginaire et veillées étoilées dans les couloirs…
Je me souviens d’une matinée en hôpital de jour.
Nous entrons dans la chambre d’une petite fille que nous connaissions bien, en soins palliatifs. Elle était avec sa maman, fatiguée, mais encore d’humeur joueuse.
Je ne me rappelle pas de tout le fil de notre improvisation… mais très vite, c’est devenu la folie.
Une bataille d’eau a éclaté, la maman allant jusqu’à remplir des seaux pour nous arroser !
La bataille s’est propagée dans le couloir, et plusieurs autres familles, ainsi que le personnel soignant, se sont joints à cette joyeuse folie. Le couloir et les chambres se sont retrouvés inondés… de rires.
C’était intense, libérateur, bouleversant.
Ce jeu, aussi bête qu’une bataille d’eau, quand il se vit dans une chambre d’hôpital, redonne une belle couleur à la vie. C’est ça, le jeu à l’hôpital : un concentré de vie, dans toute son extrême fragilité.
Depuis 2000, l’association, indépendante et basée en Auvergne-Rhône-Alpes, intervient chaque semaine,
toute l’année, au CHU Grenoble Alpes.
Avec 120 interventions par semaine dans 20 services pédiatriques, chaque année,
plus de 10 000 enfants hospitalisés croisent leur route… et leur nez rouge.
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